Dans le cas d'une adaptation élevée, le recours à l'irrigation peut réduire considérablement les risques en réduisant à la fois la température du couvert végétal et les effets de la sécheresse. La disponibilité de l'eau et les utilisations concurrentes sont prises en compte dans l'encadré sur la pénurie d'eau (risque clé 3, encadrés 141 et 143). Lorsque la capacité d'irrigation est limitée par la disponibilité de l'eau, les autres options d'adaptation sont insuffisantes pour atténuer les pertes de récoltes dans certaines sous-régions, en particulier à 3°C NGF et plus, avec une augmentation du risque du nord au sud et un risque plus élevé pour les cultures de fin de saison telles que le maïs. [13.10.2.2 et Tableau SM13.28]

La modification des cultivars, des dates de semis et de récolte peut réduire les pertes de rendement, mais elle est insuffisante pour réduire totalement les pertes prévues dans le cas d'un réchauffement de 3°C et plus, avec une augmentation du risque du nord au sud et pour les cultures poussant plus tard dans la saison, telles que le maïs. La sélection des cultures pour la tolérance à la sécheresse et à la chaleur peut améliorer la durabilité de la production agricole dans les conditions climatiques futures. Les systèmes mixtes et diversifiés, l'agroforesterie et l'agroécologie contribuent à l'adaptation, mais leurs délais de mise en œuvre sont longs en raison des contraintes socio-économiques et politiques des agriculteurs. [Figure 13.30 et tableau SM13.28]